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Aquaculture en eaux closes
ALIMENTATION
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Aquaculture en eaux closes
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Guide nutritionnel pour le choix raisonné d'un aliment
CARPES :
Elevage intensif (4/5 T/ha de production nette) :
La carpe doit trouver l’ensemble des nutriments dans l'aliment.
Couverture des besoins nutritionnels de la carpe :
¤ Protéines Brutes : 25 - 30 %,
¤ Lipides : 6-10 %,
¤ Hydrates de carbone : 30-40 % (la carpe n'a pas réellement besoin de glucides, mais les tolère bien).
¤ Acides gras essentiels : 1 % d'acide linolénique (C18:3 w3) abondant dans les huiles végétales et 0,5 % d'acides gras longs poly-insaturés (C20:5 w3 et C22:6 w3) présents dans les huiles de poisson,
¤ Phosphore disponible : La carpe est dépourvue d'estomac à sécrétion acide. Elle n'est donc pas capable d'hydroliser le phosphore apporté par les farines animales, en particulier les farines de poisson. Il est donc essentiel de complémenter les aliments pour Cyprinidés en phosphore disponible comme le phosphate bicalcique, digestible à 98 %,
¤ Equilibre en acides aminés : La farine de poisson incorporée à 30 % de l'aliment apporte la quantité nécessaire de Lysine et Méthionine (acides aminés les plus limitants) à la croissance de la carpe. Toutefois, le prix de la farine de poisson reste prohibitif et l’utilisation des protéines végétales est possible sous réserve d'un rééquilibrage du profil en acides aminés de l’aliment; grâce, par exemple, à l'incorporation d'acides aminés de synthèse.
Elevage semi-intensif (500 à 1500 kg/ha) :
La carpe trouve une partie de ses besoins dans le milieu. Dans ce cas là, une fertilisation raisonnée de l’étang suffit et peut être accompagnée d'un aliment à base de céréales comme complément énergétique.
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SILURES :
Le silure appartient au large groupe des poissons chats (Ordre des Siluriformes-2000 espèces). Ce n'est donc qu'un cousin éloigné du poisson-chat américain (Ictalarus punctatus) et sa biologie et ses besoins nutritionnels lui sont propres. Les meilleures croissances et indices de conversion sont obtenus avec des taux croissants de protéines (jusqu'à 50 %) et, contrairement aux salmonidés.capables d'épargner des protéines en utilisant la matière grasse comme source énergétique, le silure ne semble pas valoriser les lipides de cette manière. Cette question a été partiellement étudiée par des spécialistes hongrois du Silure Glane qui ont testé différents niveaux de lipides chez le silure:
Des expérimentations incontournables pour cerner les besoins du silure sont en cours sur différents sites.
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Alimentation hivernale :
L'alimentation hivernale du silure est conditionnée par la qualité de son alimentation estivale. En effet, lorsque la température du corps du poisson passe de 20°C à 8°C , les fonctions vitales de l'animal seront d'autant favorisées que les membranes cellulaires seront fluides, soit riches en acides gras longs polyinsaturés (bas point de fusion).
Des poissons destinés à passer l'hiver ne devront donc pas être particulièrement engraissés au cours de l'été, mais devront recevoir une alimentation enrichie en huile de poissons, tandis que, pour des silures destinés à être vendus avant l'hiver, des huiles végétales pourront couvrir les besoins en acides gras essentiels et en énergie.
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SALMONICULTURE :
Optimisation du rationnement de la truite Arc-en-ciel :
L'expérience du pisciculteur permet généralement d'apprécier le potentiel de croissance permis par son site.
Sachant qu'une truite doit digérer 17 à I8 MJ d'énergie pour grossir de 1 kg (sous réserve d'un apport équilibré des autres nutriments, en particulier des acides aminés), la courbe prévisionnelle de sa croissance permet d'estimer son besoin en énergie digestible pour atteindre cet objectif. La connaissance du contenu en énergie digestible de l'aliment permettra donc au pisciculteur d'ajuster les apports nutritionnels aux besoins des poissons. L'énergie digestible d'un aliment dépend de la nature des matières premières utilisées. Elle est donc variable d'un fabricant à l'autre mais peut tout à fait être approchée. Elle permet ainsi d'évaluer l'indice de conversion théorique de l'aliment, donnée essentielle à la gestion raisonnée du nourrissage des truites.
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