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Défauts techniques alarmes


MEMOIRE SUR LE TRAITEMENT DES DEFAUTS TECHNIQUES
 
Le Constat

Perdre ou endommager le cheptel d'un site aquacole en cette fin du 20ème siècle, à cause d’un problème technique venant de la logistique, n'est pas admissible.
Nous rencontrons toujours des aquaculteurs qui ont perdu leur cheptel ou pire, leur outil de travail pour un manque d'eau, une coupure électrique, un problème thermique, un taux d’02 trop bas, etc...
Les moyens techniques sont aujourd'hui à notre disposition pour garantir à 99,99 % la fiabilité d'une installation .
 
Comment ?
 
Fiabiliser une installation passe par le respect de trois critères principaux :
 
la philosophie,
les moyens techniques,
le budget.
 
La philosophie
 
Selon le vieil adage aquacole très personnel "mieux vaut prévenir que PERIR" il est donc indispensable de connaître un dysfonctionnement dès son origine.
Mais une installation aquacole ne doit pas être une succession d’alarmes signalant des changements d'états fugitifs. L'installation doit être conçue pour que les anomalies de fonctionnement disparaissent et qu'il ne reste plus à prendre en compte que les véritables défauts. L'efficience d'un système d'alarme sera grandement tributaire de l’étude des divers circuits.
 
Les moyens techniques
 
Depuis le simple contact avec une sirène jusqu’au système expert en contrôle de process informatisé, le prescripteur et l’installateur ont de multiples possibilités pour contrôler une installation en général.
Pour les installations aquacoles le choix est plus restreint. Le temps de réaction, l'auto-surveillance du système lui-même, sont des éléments déterminants.
 

Une information de dysfonctionnement peut toujours être traduite par un signaI "tout ou rien".
Ce signaI "tout ou rien" est généré par des additifs, des disjoncteurs électriques, des contacts, des relais d'asservissement, des contacts de seuils des appareils de mesure.
Sur le plan électrique, le secours de l'alimentation EDF par un groupe électrogène est une sécurité minimum. Le choix système d’exploitation du réseau de distribution électrique est très important. Dans cet esprit, il existe des modules de centralisation auto-surveillés pour 10 alarmes.
La troisième génération de ces modules d'alarmes, créée en 1991, apporte un confort supplémentaire par un acquittement local avec signalisation.
Les modules de centralisation d'alarmes fonctionnent en basse tension alternative continue. Ces modules acceptent les informations "tout ou rien" de toutes origines possédant un contact normalement fermé, exempt de potentiel.



Définition d'un réseau

 
La définition d'une alarme est le fait de transporter un signaI généré par une situation anormale d’un point A vers un point B.
Le point A peut être un circuit simple ou un regroupement d'un circuit d'un site appelé centralisation divisionnaire.
Le point B possède l'équipement permettant de centraliser et de traiter l'alarme.
Le traitement peut être local, par un ou plusieurs avertisseurs sonores ou lumineux, reportés à distance par câble réseau Hertzien ou réseau Télécom (Eurosignal, Alphapage, Téléphone). Un historique peut être gardé sur papier ou en mémoire électronique interrogeable à distance.
Il est à noter que les avertisseurs sonores et lumineux devront être perçus de tous les points de l'exploitation en tenant compte des bâtiments, du bruit de l'eau et des machines.
Le réseau de type pyramidal dit "en cascade", permet une bonne hiérarchie dans le transport du signaI d'alarme.
Un défaut sur un appareil de contrôle donnera une alarme visible à l’endroit où est généré le signaI Défaut - "SD" -, un report se fera vers une Centralisation Divisionnaire, "CD" - correspondant à une zone ou à un local, puis un report du défaut vers la Centralisation Traitement - "CT" -
 
Il est possible d'insérer entre le niveau des signaux Défauts "SD" et le point de Centralisation Traitement "CT" plusieurs étapes successives de centralisation divisionnaire "CD".
Tous ces matériels de centralisation et de transport de signaI doivent être du type "sécurité positive" , ce qui signifie en clair que ces équipements s'autosurveillent et donnent une alarme au niveau de leur propre défaut.
 
Un circuit d'alarme ne peut jamais être coupé volontairement ou involontairement par l'utilisateur.
En cas de défaillance de l'alimentation électrique "Normal", (Circuit alimenté par EDF), une batterie "Secours", prendra le relais avec une réserve de marche de plusieurs heures.
 
Un réseau d'alarmes selon E.E.I.A. doit :
- être constamment disponible.
- sans saturation d'entrée,
- signaler toutes nouvelles alarmes,
- permettre un acquittement des avertisseurs sonores et lumineux tout en gardant en mémoire l'identification du défaut au niveau hiérarchique où s'est produit l'acquittement.
Un voyant LED jaune indique la bonne alimentation de l'équipement de centralisation.
Un voyant LED vert indique qu'un acquittement manuel a eu lieu.
Un voyant LED rouge identifie l'alarme et reste allumé jusqu’à la disparition du défaut.
 
Le budget

 
Malgré toutes ces contraintes, incontournables pour une fiabilité maximale, le coût doit être supportable par le budget d'investissement d'un projet aquacole.
Une standardisation du module de centralisation permet un prix de vente très abordable, de l'ordre de 500 F par alarme en centralisation divisionnaire, et de 1000 F par alarme en centralisation traitement pour une installation moyenne.
L’utilisation de modules identiques à tous les niveaux permet un côut de maintenance très faible se résumant au stockage d'un module de centralisation.
En conclusion, I'expérience prouve que la qualité d’un réseau d'alarme est plus un problème de prise de conscience que de budget.
 


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